Plus de 100'000 véhicules partent à la casse chaque année en Suisse, alors qu'ils pourraient encore faire des milliers de kilomètres. Un gaspillage qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement. Changer de voiture et opter pour un véhicule émettant moins de CO2, est-ce un geste véritablement écologique? L'impact écologique d'un véhicule ne se limite pas à ce qui sort du pot d’échappement ; une grande part de l’empreinte environnemental de la voiture vient de sa fabrication.
Trop de difficultés pour réparer
Réparer une voiture permet également de stimuler l’économie locale en faisant travailler les garagistes. Encore faut-il que la voiture soit réparable, car aujourd’hui l'électronique est très présente. La conception des véhicules les rend moins facilement réparables. Aujourd'hui, il faut souvent changer des pièces entières alors qu'on pourrait réparer une soudure par exemple, mais les boîtiers et les systèmes sont souvent collés et difficilement accessibles.
Les devis des garagistes sont donc souvent dissuasifs et les offres et primes pour changer de voiture sont attrayantes. Et il faut prendre en compte la dévaluation du véhicule, car une voiture neuve perd 30% de sa valeur dès que vous tournez la clé. Donc, sur un véhicule à 20'000 francs, avant même le premier kilomètre, vous avez déjà perdu 4'000 francs. C'est souvent plus que ce que vous aurait coûté la réparation de votre ancienne voiture.
L'exportation, "un non-sens écologique"
Chaque année en Suisse, 100'000 voitures sont désimmatriculées et nombre d'entre elles partent à l’exportation, ce qui est un non-sens écologique: ces voitures continueront à polluer ailleurs et même plus que chez nous car elles échappent aux contrôles et aux expertises.
L'écologie n'a pas de frontière, il faut accepter de polluer plus chez nous pour polluer moins ailleurs et surtout limiter notre impact sur le vivant.
Source: RTS